lundi 5 octobre 2020

Aimer " Haïr " la France et tout l' Occident avec ....


 Haïr  notre pays et l'Occident tout entier ?

Déployer des sentiments, déployer de l'amour pour cette haine  qui nous est dédiée ...

Désignés et montrés du doigt ,la France les français, nous sommes coupables.... esclavagistes, colonialistes, pilleurs de richesses, mécréants . Coupables de tous leurs malheurs passés et actuels et peut être ceux à venir.

Ils veulent réparation pour leur mal vivre ? leur mal être? 


Ont-ils  l'amour ...de la haine, pour nous haïr ainsi et vouloir nous détruire ?


Tout  "Ceux"  qui  développent ces sentiments violents envers la France, ce pays qu'ils ont choisi pour y vivre ( on ne sait d'ailleurs pas pourquoi ? ) oublient leur passé, et oublient leur histoire.

Amnésiques de leurs propres erreurs, massacres ,tueries, pillages, bien des siècles avant, semant la désolation dans cette Afrique si proche

Mais l'histoire ancienne parle du chaos qui régnait dans les contrées, des guerres sanguinaires de conquête.

Les horreurs du passé balayées d'une main, ils s'en tiennent au passé récent et revendiquent et veulent nous voir plier les genoux  et demandent des excuses de notre part.

La France n'est pas raciste dans sa constitution ( à part certains individus) Les lois de notre pays doivent être respectées par tous les citoyens . Des lois relevant de la croyance religieuse sont réservées à ce qui est de l'intime de la personne humaine.

( Entre parenthèses les horreurs du passé), morts et blessés des attentats en France, refont surface .Qui s'excuse ? Qui se repenti ?)  


Messieurs, on vous laisse la politesse... Excusez-vous les premiers !

La Mouche

 

Métier ? Inquisiteur en Occident

par Kamel Daoud

Grisés par les tribunaux permanents que sont les réseaux sociaux, l'intellectuel du Sud et ses pairs ont la contrition facile. Leur pratique du déni est mortifère pour la démocratie.

La culpabilité tuera-t-elle l'Occident ? Se multiplier en mille agenouillements, se désosser jusqu'à ne garder que ses paupières baissées, se déboulonner, se censurer, s'amender puis lentement se dissoudre dans le tourment et la restitution des biens et des richesses,

les vide~greniers muséaux et les excuses... Est-ce là1'avenir du monstre étincelant de cette géographie ã la si longue histoire d'injustices et d'idéaux ? Terminer fouetté jusqu'à la mort ? Certains aimeraient voir finir ainsi l'Occident dans une repentance qui se complétera par une disparition contrite. C'est presque sous la forme la forme d'un tas de cendres que 1'on s'imagine la grande victoire sur le déni. Se trouveront alors assouvies la colère comme la mémoire des victimes selon l'agenda de l'intellectuel du << Sud ››.

Mais, dès lors, où aller pour vivre ses droits et exprimer ses opinions puisque qu'après la mort de l'Occident démocratique ne survivront que les dictatures où l'on ne peut rien dire ? Que faire du corps châtié qu'on

aimait tant haïr ? La tendance interroge la réflexion: quelle est aujourd'hui la fonction d'un intellectuel du Sud ou celui des minorités en

Occident, mis à part parfaire le procès permanent de l'Occident ? Est-on destiné à ne composer que des tribunaux et a ne rédiger que des verdicts? Au Sud, depuis peu, on ne trouve plus trace d'engagements locaux. La vocation de culpabilisateur en chef de l'0ccident chez

l'intellectuel occulte et dégrade tout le reste : il n'y a plus de place pour une réflexion sur l'Écologie, sur l'éthique et la confession, l'extrémisme et le post-colonial de rente, sur les histoires locales ou la mort du sens. A peine émerge-t-on après avoir vécu ou subi une dictature que l'on se tourne, par la valise ou par l'esprit, vers 1'Occident pour faire son métier de l'accuser sans délai. Question naïve: un intellectuel du Sud n'est-il jamais plus qu'un procureur du Nord au Nord ?

Mais alors, où nous mènera l'ultraculpabilisation de l'Occident? D'abord à se sentir moins coupable des fautes des siens et de leur histoire. Dénoncer, par exemple, l'esclavage pratiqué par l'Occident est très efficace pour faire oublier celui que les autres ont allègrement pratiqué

dans le passé et pratiquent toujours dans le présent des migrations. Culpabiliser l”Occident est notoirement utile pour réaliser une vocation (se révo1ter) d'une façon moins dangereuse et dans une géographie plus confortable (la démocratie). Ensuite, le métier fait si bien endosser la facture de son sort à la responsabilité de 1'autre, surtout s'il est beau, célèbre depuis trois siècles et riche jusqu’à marcher sur la Lune. Ainsi paré et mandaté par le passé ou les ancêtres, on al 'âme missionnée pour la lapidation, on a la vocation claire et on peut condamner l'esclavage ou le racisme en Occident pour ne pas avoir a le faire chez soi. Mais la culpabilisation (de l'Occident) est un métier qui ne va pas sans travers. On s'y absout trop rapidement, on y multiplie une littérature de la facilité et de l'absolution confortable, on y évite de réfléchir sur soi, on s'y installe avec trop de commodité et on y lasse l'espoir, car on ne

fait pas mieux que le coupable peu présumé.

La culpabilité tuera-t-elle l'Occident? Possible, si les réseaux sociaux ne s'en chargent pas en tuant ce qui reste des démocraties. En tout cas, en attendant, la culpabilisation devient lassante a force de se répéter, douteuse à force d'enthousiasmes. On n'y réinvente pas autre chose

que la crucifixion millénaire du vis-à-vis avec du bois de luxe. L'intellectuel du Sud (ou ses pairs occidentaux, amateurs de remords et d'autoflagellation) s'y enferme dans la facilité, la radicalité. Prompt à réagir dans un huis clos aujourd’hui à la mode, on y libère une parole, sûrement, mais jamais soi-même. Et la littérature victimaire manque cruellement de rebondissements.


La culpabilisation devient lassante à force de se répéter, douteuse à force d'enthousiasmes.

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