A cause de la menace terroriste notre Marché de Noël a perdu un peu de son âme.
Joie, paix, espoir, bonheur ont été "sabrés" par les bras assassins qui nous veulent tant de mal !
Nous résistons, mais la joie a changé d'octave..
Les notes joyeuses qui carillonnaient ont été emportées par le vent soufflant une tempête haineuse...
Une épée de Damoclès?
L'épée ? ou plutôt le sabre sanglant du bien guerroyant prophète ...
La PAIX est toujours
notre magnifique VALEUR et notre refuge.
Elle l'emportera...
La Mouche
( Ci-dessous l'éditorial de Dominique Jung )
"Ils ont dû se congratuler, les djihadistes alsaciens partis en Syrie, ils ont dû se taper dans le dos, se frotter les mains.
Tous ces checkpoints à cent mètres de la cathédrale de Strasbourg, ces ponts de l’Ill coupés, ces grilles, quel Noël aisément gâché…
Strasbourg avait certes des guirlandes et des sapins, mais ils étaient contredits par le déploiement de policiers, gendarmes, soldats et vigiles chargés de rassurer autant que de dissuader.
Qui a fait les frais de cette ambiance de siège ? Les braves gens obligés d’ouvrir leur sac de courses pour passer du pont du Corbeau à la place Gutenberg, les commerçants du marché de la place Kléber obligés de remballer la marchandise dans les camions dès la mi-journée, les boutiques soudain excentrées à cause d’une déviation posée à l’entrée de leur rue.
Au nom de la sécurité publique, chacun a dû sacrifier quelque chose : une part du chiffre d’affaires, une part de la réputation touristique de Strasbourg, une part de la liberté de circulation au centre-ville, une part de la sérénité d’habitude attachée à Noël.
Est-il normal d’avoir poussé un ouf de soulagement parce qu’aucun attentat n’a endeuillé l’Alsace ?
La représentation globale de cette fête majeure a été touchée. Dans la tradition chrétienne, Noël est une date qu’on prépare ; plus elle approche, plus l’impatience grandit. Cette année, l’impatience a fait place à l’inquiétude.
Ce dimanche 25 décembre n’était plus seulement le temps fort d’une célébration collective, mais aussi un cap à passer coûte que coûte, un seuil qu’on appréhendait. Nous sommes conditionnés : est-il normal d’avoir poussé un ouf de soulagement le 26 décembre parce qu’aucun camion n’avait endeuillé la région, est-il normal de se dire que le premier cadeau sous le sapin était d’avoir la vie sauve ?
Ce Noël alsacien sous surveillance a brusquement rejoint l’angoisse des pays arabes pendant le ramadan, période régulièrement marquée par des attaques sanglantes.
N’oublions pas que les fanatiques ciblent indifféremment les chrétiens, les athées et les musulmans qui ne se reconnaissent pas dans la lutte armée. Le 22 mai dernier, un porte-parole de Daesh lançait cet appel glaçant en prévision du ramadan prévu du 6 juin au 5 juillet : « Ramadan arrive, faites votre djihad, il n’y a pas d’innocents chez les mécréants » – étant entendu que les islamistes qualifient de mécréant tout homme qui refuse l’interprétation archaïque du Coran.
En juin et juillet dernier, 500 Arabes ont été assassinés, dont la moitié dans un gigantesque attentat au camion piégé, le 3 juillet à Bagdad, alors même que la plupart des victimes pratiquaient scrupuleusement le jeûne rituel.
Les islamistes s’amusent à faire rimer « mois sacré » et « massacrés ». Dans leur logique confuse, préparer un attentat avant Noël en Allemagne ou pendant le ramadan en Irak est du pareil au même ; il faut semer la peur et la haine."
Alors nous ne sommes même pas aller visiter le "Chriskindelmärik"* qui existe depuis plus de mille ans, place Broglie à Strasbourg!
* "Chriskindelmärik", en alsacien; soit le marché du petit Christ