mardi 15 juillet 2025

On dit survivant d'un A V C :



 

    C'est  un   caillot   qui  bouche  une artère  dans  votre  cerveau  et on a  4 h 3O pour s'en sortir !  

Alors il faut faire vite.  Très  vite  . . . .

AVC  L'accident  Ischémique.   Une perte de fonction  du  cerveau .   Des pertes de cellules cérébrales .  .  .sur le passage du caillot qui se reconstruisent  avec le  temps .  Tous les jours un peu     Il faut savoir    A T T E N D R E !       

C'est pour ca qu'on les appelle des survivants .

 

La  Mouche  


Dans un désert d'indifférence . . . . un peu comme des quartiers à Wingen ?

 

Je termine mon existence dans un désert d'indifférence  !

(C'est un    Un texte  que j'ai pioché  dans  le journal   FEMINA )

    Mon mari est décédé il y a trois ans et à 86 ans, je me retrouve complètement seule, sans aucune famille près de moi ; le couple de mon fils, mes trois (grands) petits-enfants et quatre arrière petits enfants sont à 400 km. On se voit aux fêtes, mais quand je rentre chez moi s'installent la distance et l'indifférence. On finit presque par m’oublier! Je suis une personne encore alerte, active et travailleuse. J’entretiens me petite maison, mon potager, je fais mes courses avec ma voiture..,.

    Avec de la volonté je me débrouille encore. Ce qui me peine énormément, c'est que, pour ma famille et mes voisins, je suis la dame âgée qui a la grande chance d'aller toujours « très bien ››. Personne ne veut savoir que j’ai moi aussi des problèmes de santé. Je suis fatiguée d'entendre que j'ai « de la chance ››. Personne ne reconnaît qu’il faut du courage et de la volonté pour ne pas sombrer quand on est âgée et seule, J'ai l’impression que cela les arrange tous de me voír encore travailler: pas besoin de inquiéter ou de rendre un service. En plus, j’habite un lotissement où il n'y a pas de place pour l'amitié.

J'ai toujours pensé aux autres, et je termine dans un désert d'indifférence.

Marie-Josée, 86 ans, Livarot


Réponse et  analyse de  la  psychanalyste .

    Votre parole ici est un acte de résistance intime. Il y a des milliers de personnes comme vous qui vivent cette invisibilité cruelle dans une société qui valorise la performance et la jeunesse, et oublie combien il faut de courage, jour après jour, quand on entre dans le grand-âge.

     Ce que vous exprimez avec une telle clarté touche quelque chose de très profond: le sentiment d'être encore en vie, mais devenue invisible aux yeux des «autres. Comme si, votre autonomie, admirable, vous condamnait à une forme de solitude que personne ne semble voir.

    Ce que vous décrivez est malheureusement courant: trop de personnes âgées vivent dans ce double abandon, affectif et symbolique. Elles ne sont plus prises en compte dans les échanges du quotidien comme si leur vie intérieure, leur fatigue, leurs besoins n'étaient plus jugés « pertinents » .

    Vous conduisez, jardinez, entretenez votre maison: oui, c'est remarquable! En même temps, c'est là que se loge le malentendu douloureux: parce que vous- semblez forte et ne dépendre de personne, les autres imaginent que vous n'avez besoin de rien. Comme si on oubliait qu'un sourire peut cacher la fatigue, qu'un air vaillant peut dissimuler la peine de vivre sans tendresse ni reconnaissance au quotidien.

    Il ne s'agit pas de vous plaindre -vous ne le faite pas -, mais de demander à être vue dans votre vérité: celle d'une femme âgée mais vivante, seule mais encore pleine de ressources, oubliée mais digne d'amour et de considération. Ce que vous ressentez n'est pas une exagération, c'est un appel au lien. Vous n’êtes pas en train de demander « je veux qu'on fasse tout à ma place », vous dites « je voudrais qu'on me voie, qu'on m'écoute, qu'on s’inquiète un peu de moi.. comme un être humain encore là ».

    Peut-être pourriez vous , sans renier cette réalité, envisager de recréer du lien autrement. Par un groupe de parole ou une association locale, où vous pourriez rencontrer d’autres personnes comme vous, qui refuse la solitude imposée. Par une lettre à vos enfants, ou petits enfants, non pas dans le reproche, mais pour dire simplement ce que vous avez confié ici: vos besoins de lien, de nouvelles, de présence, de partage simple, même à distance. Enfin par un accompagnement psychologique (de plus en plus de communes proposent des services gratuits) pour poser cette fatigue et cette douleur que vous portez avec tant de dignité.

    Vous n'êtes pas faible. Vous êtes une femme forte qui a besoin d'amour et de reconnaissance – nos besoins vitaux psychiques – et ose le dire. Et c'est essentiel.

    Vos mots sont pleinement vivants. Ils méritent d'exister, d'être partagés, entendus, honorés.

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